
Ce qui ne devait être en 2007 qu’un séjour de passage sur le Caillou devient pour Sandrine Mariaule une aventure au long cours qui la fera d’abord passer par la formation Le loup tape son bœuf avant de monter son propre groupe Sky Vola. En 2015, sous le nom de Sandy Factory, elle devient la chantreresse d’une musique qui s’inscrit dans la tendance électro-pop new wave façonnée par Christine and The Queen ou Stromae, quand elle ne lorgne pas vers la house music à la Kylie Minogue. Ce premier album Revolution ne laisse pas indifférent : séduisant ou agaçant, ses compositions acidulées toutes en basses rondes et en arpèges, émaillées de gimmicks en tous genres, cuts vocaux et autres roulements de caisse claire évocateurs, se dévoilent peu à peu à qui accepte de s’y laisser prendre.
Au gré des écoutes, l'auditeur attrape dans son filet nombre de trouvailles sonores qui donnent du relief et de la profondeur à des compositions simples de prime abord ; l’occasion de saluer ici le travail artistique et technique de Julien Incontrol, qui habite le spectre sonore d’une bien belle manière. L’alternance de passages bondissants et de plages plus mélancoliques et introspectives, appuyée par des progressions harmoniques assez inhabituelles et la timbre de voix caractéristique de l’artiste, donne un vrai cachet aux compositions, bien que la formule puisse s’avérer parfois un peu répétitive. Que l’on adhère ou que l’on reste dubitatif, on imagine sans peine son énergie communicative se déployer avec toute son ampleur sur scène.
Rédigé par Jean Bessaudou.