
Sacha a construit un univers musical à son image, ambivalent, à la fois évanescent et puissant. Sa force réside peut-être dans son métissage wallisien-calédonien qui lui confère une formidable ouverture à la diversité des genres et des cultures. Loin d’opposer les mondes, il se veut rassembleur de toutes ses nuances. Son identité ambiguë s’affirme dans un habile mariage d’instruments acoustiques et de sons synthétiques.
Sa voix aérienne et limpide se pose avec une sereine intensité sur ses mélodies éthérées jusqu’au surgissement des basses et des percussions virevoltantes dont la profondeur nous ramène sur la terre ferme, quitte à s’y enraciner. Proférant avec douceur ses textes en anglais, le maestro nous fait pénétrer dans sa musique comme on entrerait dans une brume mystérieuse, oscillant entre ombre et lumière, avec un jeu constant sur les ruptures de rythmes entre séquences effrénées et longues cavales introspectives. Malgré des ambiances contrastées, il émane un je-ne-sais-quoi de mélancolique dans ses chansons, dessinant les contours d’une sensibilité à fleur de peau.
Depuis Lines, son premier album sorti en 2011, et primé aux Flèches de la musique, l’auteur, compositeur et interprète poursuit son travail d’expérimentation musicale. Créatif insatiable, il associe les cordes et la musique électro dans un projet audacieux qui aboutit à un remarquable concert en Nouvelle-Calédonie en 2018.
Après Treize, son 2ème opus sorti en 2019, Sacha se lance dans un nouveau projet, développé en partie pendant ses mois de résidence à la cité internationale des Arts à Paris.
En 2020, Sacha a décidé de poursuivre son chemin artistique dans cette capitale, lieu d’effervescence créatrice et carrefour de rencontres stimulantes, sans jamais rompre le lien avec l’autre hémisphère. Inspiré par le confinement, il sort le titre Silver Chains, premier extrait de son troisième album à paraître prochainement marqué par une nouvelle direction artistique.